Papilles en fête

On essaie en général de manger sain (à nous les soupes en hiver, les salades en été et les expérimentations en tout genre), mais on se fait aussi régulièrement plaisir, les deux n’étant pas incompatibles d’ailleurs.

Samedi dernier, une semaine après l’obtention de mon permis, nous sommes allés célébrer la chose dans un restaurant surprise réservé par Henny. Vu qu’il fallait réserver une semaine à l’avance et être bien habillé, je me doutais que ça allait être un chouette endroit. Et…oui.

Le restaurant, « n°35 » était comme-par-hasard-ça-tombe-bien au 35^ème étage d’un immeuble, au même niveau que le bar de l’hôtel Sofitel où il n’y eut point de scandale. Bar Sofitel : vue imprenable sur la ville, plafond hauuuuut et tout décoré, magnifique.

La vidéo, c’est là.

Et voici celle du restaurant !

    la vue depuis les toilettes est bien aussi !

Notre table d’amoureux était positionnée, quelle chance, juste face à la baie vitrée. Arène Rod Laver, Galerie Nationale, la mer au loin, magnifique. Les plats, pas moins bons vu que ce restaurant a l’équivalent d’une étoile Michelin. Au menu pour moi : gnocchis au potiron, sauce au potiron avec sauge et câpres. A partager : une salade-estragon-échalote-sauce à la française, et des frites avec sauce à l’aïoli. En dessert, quelque chose comme (si ma traduction est bonne) une crème anglaise vanillée avec de la rhubarbe au sirop/pochée, crumble grenade-amande. Miam !!

Nous, on ne boit pas, mais compter 500 dollars pour une bouteille de Pinot noir du domaine du Père Bouchard (Bourgogne)...

Quelques jours plus tard, Henny essaye les raviolis maison au potiron, sauce au beurre brun avec feuilles de sauge et noix toastées. Et quelques gouttes de citron. Digne d’un grand restaurant, un régal !

J'ai un peu abusé sur la quantité de noix là, mais c'était super bon

N’allez pas croire que l’on mange du potiron à tous les repas, c’était un peu le hasard même si en fait je m’aperçois que mon curry préféré c’est celui avec le potiron rôti et la crème de noix de coco, et que ma soupe préférée, c’est celle qu’on fait avec…du potiron, des épices et de la châtaigne (importée de France, pas donnée) !

Et je ne sais même pas si le mot potiron est exact, ou si c’est plutôt citrouille ou un autre type de courge (butternut pumpkin).

Mercredi, c’est moi qui me suis lancée dans la préparation d’un dîner hautement expérimental : le risotto au chocolat... Accompagné de haricots verts avec thym, moutarde de Dijon et amandes grillées. Euh…heureusement qu’on avait ma préparation aux haricots parce que je n’ai peut-être pas utilisé le bon type de cacao en poudre : c’était hyper amer, on ne l’a pas fini ! J’ai dit à Henny : « pas de problème, la prochaine fois j’e teste les tagliatelles au chocolat et légumes verts, ce sera peut-être mieux ! ». Mais il m’a conseillé de laisser tomber l’idée du chocolat dans les plats principaux…

MAIS tout ce que je fais n’est pas immangeable (bonne nouvelle).

En fait, en ce moment je suis obsédée et en admiration devant deux grands chefs :

Heston Blumenthal (du Royaume-Uni)

(source photo : lien en français contenant une critique sur son restaurant en Angleterre)

Et Adriano Zumbo (d’origine italienne et basé à Sydney). Ce dernier est un chef-pâtissier dont nous avons déjà goûté les créations lors de notre visite à Sydney, rappelez-vous.

(source photo : article en anglais sur Adriano et adresses à Sydney)

Ils ont un petit air de famille, non ? Sûrement les cheveux ! Mais aussi et surtout, ils s’amusent comme des gamins avec la nourriture et ont un esprit créatif fou ! Au final, des recettes et des textures étonnantes.

J’ai vu les épisodes de leurs programmes télévisés, commandé et reçu leurs fascinants livres récemment. Côté Heston, c’est parfois un peu trop viandu pour que je regarde, mais côté expérimentation, il me bluffe totalement (faites des recherches sur le net si j’ai réussi à piquer votre curiosité.) La plupart de ses recettes sont infaisables dans une cuisine normale, mais le livre est une œuvre d’art et un voyage dans l’Histoire à lui tout seul, alors…

Et heureusement, il a aussi quand même quelques recettes faciles à partager ;

J’ai donc expérimenté récemment le gâteau au chocolat-fruit de la passion qui explose (littéralement !) dans la bouche, recette en anglais ici

Et Henny cuisine désormais les œufs brouillés à la Heston, une recette gagnante à la texture-extra-fondante-que-sur-du-pain-tu-meurs, recette en anglais ici.

Côté Adriano, les recettes sont attirantes mais font souvent 3 pages, avec 40 000 étapes, des ingrédients inconnus au bataillon, des quantités, températures et techniques hyper précises. Pas réputées facile à reproduire, quoi. Mais je me suis quand même essayé la semaine dernière, pour un repas avec des amis, à une recette « facile » de chocolats fourrées au caramel et saupoudrés de fleur de sel. J’ai passé la majeure partie de la journée dans la cuisine, ai dû m’y reprendre à deux fois pour le caramel, puis solliciter l’aide de mon assistant qui, après la phase de tempérage du chocolat, en maintenait la température avec un sèche-cheveux. Bref, il fallait au moins 3 mains, mais j’ai eu un succès d’enfer avec ces chocolats !

Les voici-les voilou, mes chocolats sur un torchon que j’ai cousu moi-même :-)