Grampians et Happy Halloween!

31 octobre 2013

J’attendais avec impatience le week-end dernier : une virée dans les Grampians, parc national à 3h30 de Melbourne que je n’avais encore jamais visité. Invités par le couple d’amis qui organisait le week-end, nous étions un groupe très sympa de 14 personnes (2 Australiens, moi la Française, 4 Allemands, un Paraguayen, une Chinoise, 3 Américains, 2 Néo-Zélandais) Nous avons logé en petit chalet pour les uns, en tente pour les autres. Apres des années sans en avoir l’occasion, je voulais vraiment camper mais étant encore bien malade, nous avons finalement opté pour un vrai lit entre 4 murs afin d’éviter que j’attrape froid.

La plupart des membres du groupe étaient venus pour grimper, car si vous aimez l’escalade, alors les Grampians sont le paradis sur terre, avec plus de 6000 voies d’ascension dans des paysages vraiment grandioses. Pour ceux qui veulent rester les deux pieds sur terre, il y a aussi de nombreuses randonnées possibles.

Samedi matin : avec un autre couple (deux Allemands), nous décidons de faire la rando du Mont Stapylton. Soit-disant une boucle de 4,6km…mais en fait ce ne devait être qu’une estimation de l’aller sans le retour car nous avons facilement marché le double ! C’était long, mais vraiment splendide et les photos ne rendent pas justice à la vue, donc j’ai filmé aussi un tout petit peu.

Grampians_Mt Stapylton by kikatigrou

La randonnée était décrite comme « difficile » ; ça allait mais nous avons parfois dû faire de la grimpette, ou à l’inverse descendre sur les fesses !

En tout cas, nous n’avons croisé quasiment personne et se perdre temporairement dans l’immensité, du paysage m’a bien ressourcée !

Nous avons ensuite rejoint le reste du groupe à Hollow Mountain, et je me suis lancée quelques minutes à l’assaut d’une falaise. Les amis sont très bien équipés : casques, cordes et mousquetons évidemment, mais aussi assez de paires de chaussons d’escalade pour que tous ceux qui souhaitent essayer puissent trouver chaussure à leur pied. J’ai grimpe très facilement, mais me suis vite heurtée à un problème : le vertige !

Pétrifiée par le vide au-dessous de moi, j’ai mis quelques minutes avant d’accepter enfin de lâcher la paroi pour qu’on me redescende. Du coup, je n’ai pas monte plus de 5 à 10 mètres… Dommage parce que c’est bien agréable. Et comme dit Henny : certains abandonnaient parce qu’ils avaient atteint leur limite physique, mais mon blocage à moi était 100% psychologique tandis que le corps, lui, suivait bien. Pourtant je ne pensais qu’à une chose : et si l’attache en haut lâchait ?(bien qu’il y ait 3 points d’attache différents…).

Du coup, j’ai rejoint les filles qui faisaient des jeux de société !

Et nous sommes restés là jusqu’au soir, profitant d’une vue imprenable sur un paysage à couper le souffle, surtout aux heures dorées de la fin de journée (j’avoue quand même que le promontoire rocheux sur lequel nous étions donnait vraiment le vertige, et que je ne pouvais pas m’empêcher de crier quand Henny s’approchait un peu trop près du bord à mon goût !)

Grampians_Hollow Mountain by kikatigrou

Retour au camp, et mon cheri se colle au feu de camp (il adore s'occuper des feux!), et commence à préparer le méga-barbecue du soir. On fait aussi griller des chamallows piqués au bout de petites branches.

Je prends une bonne douche au chalet numéro 5 (le nôtre), enfile mon pyjama, renoue mon écharpe pour réchauffer ma gorge, et retourne au chalet numéro 1 (notre QG).

Bonne surprise, le couple organisateur (deux Américains) avaient prévu de partager avec nous leur tradition d’Halloween (note de la rédaction la tête en bas : je poste ce soir exprès car c’est ma contribution d’Halloween !) : la décoration de citrouille ! Cool, je n’avais jamais fait ça. Nous avons fait deux équipes, les filles contre les garçons, et avons attaque notre citrouille. J’ai procédé à l’évidage, étape un peu puante et répugnamment visqueuse (parfait pour le thème halloweenesque !), et à la réalisation des deux yeux triangulaires.

Notre citrouille représente un campeur en Australie, avec sa lampe frontale. Il est entouré des petites bêtes harceleuses inévitables à la campagne : araignée d’un côté, et mouche de l’autre ! Nous avons gagné le concours car les garçons ont adoré l’araignée justement !

Eux ont aussi fait un chouette travail, avec une citrouille à deux visages (un à l’avant et un à l’arrière). J’aime beaucoup leurs expressions et la forme de la bouche sur un des visages. Henny a fait le nez de la citrouille des gars!

Nous étions tous drôlement contents et excités comme des enfants en voyant le résultat une fois les bougies allumées ! Et les graines de la citrouille ont été grillées sur le poêle et dévorées !

Nous avions prévu de passer une longue soirée autour de jeux, mais la fatigue a eu raison de la plupart d’entre nous, et seules quelques personnes ont joué (moi-même un peu, puis j’ai filé au lit, pour finalement très peu fermer l’œil car j’ai toussé toute la nuit).

Le lendemain, pas très frais, nous repartons à l’assaut de Hollow Mountain pour les dernières heures d’escalade…ou de repos autour de jeux.

Nous avons plié bagages pour reprendre la route de Melbourne juste quand la pluie a commencé à tomber.

A l’abri des premières gouttes sous un rocher

Bon, il fallait encore redescendre de la montagne, à ce moment-là. Nous avons dû encore une fois escalader un peu, et passer soit au-dessous soit au-dessous des branches nous barrant le chemin, qui ne ressemblait d’ailleurs en rien à un chemin ! Les garçons ressemblaient à des tortues géantes les matelas protecteurs (pour les chutes d’escalade) qui dépassaient largement de leur dos, et les roches étant parfois si raides, hautes et glissantes, une chaine de solidarité s’est formée : on se tend la main, se hisse et se refile les tabourets ou les grands bacs de nourriture pour le déjeuner, super pratique pour bien manger, mais super pas pratique à transporter quand on a besoin de ses deux mains pour avancer !