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Kika la tête en bas
12 juillet 2012

Premiere intervention

La journee de dimanche fut particulierement interessante car j’ai pu assister a deux interventions qui m’ont fait bien reflechir…

Pemiere intervention :

Une amie tres impliquee dans le travail avec et l’integration des demandeurs d’asile m’a invitee a la sortie officielle d’un livre. L’auteur, d’origine soudanaise, y raconte son periple hors du commun. Pourquoi pas, me dis-je, c’est vrai que je connais mal le continent africain.

Et…que d’emotions ! Quelle vie ! Quel message !

David Nyuol Vincent a fui le Soudan du Sud alors qu’il avasit 7 ans. Separe de sa mere et ses sœurs, tenant la main de son père, ils ont traverse le desert du Sahara, pieds nus et echappant de peu a la mort par deshydratation. Il est ensuite devenu enfant-soldat et a vecu pendant 17 ans dans un camp de refugies (sa perspective sur le monde des enfants-soldats était tout a fait interessante et m’a aidee a decentrer la mienne). Il a survecu a la famine, aux bombes, aux massacres et est arrive en 2004 en Australie avec un visa humanitaire en tant que l’un des Enfants Perdus du Soudan.

Il ne comprenait pas l’anglais, était incapable de prendre des notes a l’universite, était stupefait de pouvoir evoluer parmi des Blancs, n’a pas reussi a trouver le sommeil les premiers jours car il n’avait jamais dormi sur un matelas, n’avait jamais eu 4 murs a lui, etc.

Et le partage de son histoire a vraiment été un moment special ou chacun retenait plus ou moins bien ses larmes… Moi, plutôt mal ! J’ai achete son livre et nous avons fait la queue pour obtenir une dedicace (j’en ai profite pour lui ecrire un petit mot personnel de remerciement sur une page de bloc-note). Et evidemment, j’ai fondu en larmes sans crier gare pile au moment ou c’était mon tour… Heureusement du coup que j’avais fait mon petit mot car j’avais du mal a parler !). Et donc, on est aussitôt sorties pour que je puisse prendre l’air, tout a fait perturbee, au lieu de profiter des boissons et petits fours !

photo 2

J’ai vraiment admire la resilience de David, qui oeuvre aujourd’hui pour reconcilier les deux Soudans, donner les moyens au peuple de se développer, etc. Il lui a fallu du temps pour atteindre tant de sagesse et positivisme mais l’entendre fut une inspiration.

Voici donc son livre, "The boy who wouldn't die", dont le titre francais pourrait etre quelque chose du style « Le garcon qui refusait de mourir ».

photo 4

photo 5

Mais en fait, cette histoire n’en est qu’une parmi tant d’autres. Comme vous le savez, quasiment tous les Australiens sont en fait des immigres. Alors, s’il y a ceux, comme moi, qui se sont expatries par amour, ou pour le travail, beaucoup en revanche sont arrives ici pour avoir une vie meilleure, voire pour la sauver. Si tous les refugies ecrivaient leur histoire, cela permettrait de mieux se rendre compte de ce qu’ils ont endure, et cela rendrait certains plus tolerants (enfin on peut esperer)...

Ainsi, l’une des plus grandes richesses quand on vit en Australie est d’etre expose a une multitude de cultures. Ca se reflete par exemple dans le choix que vous pouvez faire de votre prochain restaurant : grec, thai, afghan, coreen, francais, etc. Tendez l'oreille dans la rue et en cinq minutes vous aurez entendu une dizaine de langues. La diversite des couleurs de peau vaut a elle seule une pub pour United Colours of Benetton. Mais encore, nos amis sont : australiens, australien d’origine chinoise, australiens d’origine vietnamienne, australien d’origine indienne, suisse francophone d’origine indienne ayant grandi en Afrique, americains, indonesiens, francais, japonaise, etc !

Je vous parlerai de la deuxieme intervention dans un prochain message !

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